Saint-Quentin (FR.02691.01)

Notice rédigée par Paul CHAFFENET, Michèle GAILLARD

Pour citer cette fiche : Paul CHAFFENET, Michèle GAILLARD, « Saint-Quentin », Monastères, Corpus des établissements réguliers de la France médiévale, N. Deflou-Leca (dir.), Limoges-Saint-Étienne, 2021, URL : https://cercornum.univ-st-etienne.fr/monasteres (consulté le 30/04/24)

IDENTITE ET LOCALISATION

Identité

Vocable principalsaint Quentin

Type de communautéMasculine

Statut actuelDisparu

Localisation ecclésiastique

ProvinceReims

DiocèseNoyon

Localisation géographique

Type de localisationprecise

Latitude/Longitude49.8477361 deg./3.2899722 deg.

PaysFRANCE

DépartementAISNE

CommuneSAINT-QUENTIN

LieuPlace de la Basilique / 1 rue de Labon

Désignations et noms anciens

Texte Désignation Date
et super sepulcrum ejus cellulam aedificavit ("Passio et inventio prior sancti Quintini", 19, éd. Benjamin BOSSUE, Acta sanctorum octobris, 13, p.786) cella entre 550 et 650
Fulrado abbati (lettre de Charlemagne à l'abbé Fulrad, éd. Alfred BORETIUS et Victor KRAUSE (éds.), MGH, Capitularia, 1, n°75, p.168) abbas/abbatissa 806
Atque locum sibimet emit in arce poli (Théodulphe d'Orléans, "Carmina", éd. Ernst DÜMMLER, MGH, Poetae latini aevi carolini, 1, 38, Berlin, p.531) domus entre 813 et 826
A fundamentis surgeret ista domus (Théodulphe d'Orléans, "Carmina", éd. Ernst DÜMMLER, MGH, Poetae latini aevi carolini, 1, 38, p.530) locus entre 813 et 826
coenobio sancti Quintini ("Vita Audomari, Bertini et Winnoci", 12, éd. Wilhelm LEVISON, MGH, SRM, 5, p.761) coenobium avant 820
ad villam abbatiae Sancti Quintini ("Annales de Saint-Bertin", a.866, éd. Félix GRAT, Jeanne VIELLIARD et Suzanne CLÉMENCET, p.128) abbatia 866
caeterorumque Sancti Quintini canonicorum (charte du doyen Achaire, du "custos" Crépin et des chanoines de Saint-Quentin pour l'abbaye d'Homblières, éd. William MENDEL NEWMAN, Homblières, n°10) canonici 960 (27 fév.)
Ecclesiam quoque [...] eximio opificio ampliatam decoravit (Ouen de Rouen, "Vita sancti Eligii", II, 6, éd. partielle Bruno KRUSCH, MGH, SRM, 4, p.699) ecclesia avant 673-675
in pistrino fratrum congregationis ipsius martyris ("Liber miraculorum sancti Quintini", II, 40, éd. Benjamin BOSSUE, Acta sanctorum octobris, 13, p.810) congregatio avant 835/890?
infra claustra monasterii ("Liber miraculorum sancti Quintini", II, 13, éd. Benjamin BOSSUE, Acta sanctorum octobris, 13, p.805) prepositus avant 835/890?

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ICONOGRAPHIE

CHRONOLOGIE ET STATUTS

Date de première attestationavant 660 / vers 673-675

SourceOuen de Rouen, "Vita sancti Eligii", II, 6, éd. partielle Bruno KRUSCH, MGH, SRM, 4, p.698

Date de consécration-

Statuts et changements de statuts

Date Evénement Statut Famille Ordre Type dépendance Etablissement Détails
vers 380 / vers 403 Première occupation Occupation funéraire - - - - Fondateur : sainte Eusébie ?
vers 640 / vers 660 Nouveau statut Communauté de clercs - - - -
vers 667 / avant 806 Nouveau statut Abbaye - - - -
avant 942? / avant 954 Nouveau statut Chapitre collégial séculier - - - -

VIE REGULIERE ET OBSERVANCE

Règles

Non renseigné

Coutumiers

Non renseigné

Vocables secondaires

Non renseigné

Pèlerinages

Saint vénéré Localisation des reliques Date d'attestation
saint Amand Dans le monastère avant 806 / 826
saint Cassien Dans le monastère, puis dans la crypte 840 / 845 (07 mars)
saint Victoric Dans le monastère, puis dans la crypte 893 (30 oct.) / avant 902
saint Quentin Dans le sanctuaire, puis dans la crypte 300-avant 500 / 834-835

Etablissements liés par des associations de prière

Non renseigné

Ecoles

Non renseigné

ARCHEOLOGIE ET ARCHITECTURE

Etat actuel du site

Protection juridiqueclassement MH totale

Etat des bâtimentsEn élévation (partiel)

FouillésOui

Topographie

Réf. cadastre ancien3P0876_09 (Saint-Quentin, section D, 1ère feuille)

DescriptionCe cadastre date de 1814. La collégiale y apparaît de manière très allusive.

Bâtiments

Catégorie Type Contexte Datation Description
Lieu de culte Autre Fouille 4e s. / 5e s. Tombeau supposé de Quentin aménagé dès la fin du IVe/début Ve siècle; inhumations ad sanctum dès la première moitié du Ve siècle dont une tombe d'enfant avec du mobilier de verre caractéristique de cette période.
Lieu de culte Eglise principale Fouille 6e s. / 8e s. à la fin du VIe siècle, aménagement du sanctuaire, déplacement du tombeau de Quentin (dont l'emplacement est marqué par une dalle noire en pierre de Tournai) et, selon la Vie de saint Eloi, agrandissement de l'église au milieu du VIIe siècle et, à la fin du VIIe /début du VIIIe, mise en place du sol en mosaïque et de la dalle noire dans le sanctuaire. Les inhumations continuent dans le sanctuaire (dont une contient du mobilier caractéristique de l'époque mérovingienne, en particulier une plaque-boucle)
Lieu de culte Eglise principale Fouille 9e s. / 12e s. L'existence de cette église est bien attestée par les sources écrites qui mentionnent en particulier l'existence dans l'église d'un autel Saint-Michel (situé en hauteur?), d'une tour à chapelle, les translations de reliques et l'aménagement, au IXe siècle, d'une crypte dont les fouilles récentes ont permis de connaitre en partie l'architecture.Cet état intermédiaire entre l'édifice carolingien et l'édifice gothique * est le plus difficile à reconstituer. Il est conditionné d’une part, par la construction des caveaux pour les sarcophages de Cassien (v. 845) et Victorice (fin IXe siècle), et d’autre part, par le passage nécessaire entre le type annulaire et le type de couloir droit. Rien ne dit comment était la crypte qui accueillit les deux corps saints, à côté de Quentin. Est-ce que deux caveaux ont été prévus tout de suite à côté de celui de Quentin, en creusant de part et d’autre dans le terre-plein du presbyterium ? On peut dès lors supposer plusieurs étapes.La construction des caveaux offrait une mise en œuvre homogène qui a pu se faire dès la fin du IXe ou au cours du Xe siècle (phase 6a). Après, se pose le problème des travaux probables au cours des XIe et XIIe siècles et du chevet de la collégiale elle-même. Sans pouvoir le prouver, il est tentant d’imaginer une restructuration complète de ce chevet et alors la création dès cette date d’un système d’accès depuis les bas-côtés, tel que l’état gothique le reprendra.
Lieu de culte Eglise principale En élévation 12e s. / 20e s. Construction probable vers 1195 de la tour porche. Chevet en 1205. Campagnes de travaux jusqu'en 1476, date de l'achèvement de la nef. Au 13e siècle, la collégiale est l'une des plus grandes de France. Les incendies et les défauts de stabilité des voûtes entraînent des restaurations successives, et retardent l'édification de la façade occidentale, inachevée. L'église est érigée en basilique mineure en 1876. Après les dégâts de 1917, voûtes, vitraux et couvertures sont restaurés; la restauration n'est terminée que vers 1955/56.
Bâtiment monastique Hôtellerie Connu uniquement par la documentation 9e s. / 9e s. mention d'un hospitium

BIBLIOGRAPHIE / SOURCES

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Sources éditées

Non renseigné

Sources manuscrites

Non renseigné