Saint-Emilion (FR.33394.01)

Notice rédigée par Juliette MASSON

Pour citer cette fiche : Juliette MASSON, « Saint-Emilion », Monastères, Corpus des établissements réguliers de la France médiévale, N. Deflou-Leca (dir.), Limoges-Saint-Étienne, 2021, URL : https://cercornum.univ-st-etienne.fr/monasteres (consulté le 05/05/24)

IDENTITE ET LOCALISATION

Identité

Vocable principalsaint Emilion

Type de communautéMasculine

Statut actuelPropriété publique

Localisation ecclésiastique

ProvinceBordeaux

DiocèseBordeaux

Localisation géographique

Type de localisationprecise

Latitude/Longitude44.8940678 deg./-0.1564586 deg.

PaysFRANCE

DépartementGIRONDE

CommuneSAINT-EMILION

Lieu-

Désignations et noms anciens

Texte Désignation Date
Charte de Josseli de Parthenay : Gallia christiana, instr. 323-324 n° LXI. Guadet éd. [1841] 1991, 24-27. ecclesia 1059 / 1086

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ICONOGRAPHIE

CHRONOLOGIE ET STATUTS

Date de première attestationentre 1059 1086

SourceCharte de l’archevêque de Bordeaux Josselin de Parthenay (Gallia christiana, instr. 323-324 n° LXI, 24-27)

Date de consécration-

Statuts et changements de statuts

Date Evénement Statut Famille Ordre Type dépendance Etablissement Détails
1110 Première occupation Chapitre collégial régulier Chanoines réguliers - - - Fondateur : Arnaud-Géraud de Cabanac
1306 Sécularisation - - - - -

VIE REGULIERE ET OBSERVANCE

Règles

Règle Date d'attestation
Praeceptum d’Augustin 1110

Coutumiers

Non renseigné

Vocables secondaires

Non renseigné

Pèlerinages

Non renseigné

Etablissements liés par des associations de prière

Etablissement Date d'attestation
Lesterps entre 1121 et 1133
La Sauve-Majeure entre 1121 et 1161
Fontgaufier entre 1165 et 1177
Madion entre 1170 et 1200
Baignes - abbaye Saint-Etienne entre 1182 et 1191

Ecoles

Non renseigné

ARCHEOLOGIE ET ARCHITECTURE

Etat actuel du site

Protection juridiqueclassement MH totale

Etat des bâtimentsEn élévation (total)

FouillésNon

Topographie

Réf. cadastre ancienArchives départementales de la Gironde, Cadastre Saint-Emilion Section C feuille 2 : la ville, cote 3 P 394/25.

DescriptionEchelle : au 1000e. Daté de de 1845.

Bâtiments

Catégorie Type Contexte Datation Description
Lieu de culte Eglise principale En élévation 12e s. / 19e s. L’église présente actuellement un plan résultant de multiples reprises réalisées sur l’église du XIIe siècle, et ce dès le XIIIe siècle jusqu’au XVIe siècle. Une nef à vaisseau unique divisé en trois travées ouvre à l’est sur un vaste sanctuaire. Ce dernier est formé d’un transept, large de trois travées et profond de deux travées, ouvrant sur un chevet constitué d’une travée droite et d'une abside polygonale, et flanqué de deux chapelles à fond plat. Un cloître de plan carré est accolé au mur nord de la nef. Le chevet du XIIe siècle a totalement disparu dans les remaniements postérieurs. Seuls le transept, la nef et le clocher occidental ont conservé des parties de cette première église.
Lieu de culte Chapelle En élévation 12e s. / 13e s. Située au-delà du cloître, vers l’est, une chapelle ouvre sur une impasse. Elle est souvent dénommée la chapelle du Chapitre. Les composants de cette chapelle la placent à la fin du XIIe siècle ou au début du XIIIe siècle : son décor peint, ses deux voûtes d’ogives retombant sur des colonnes d’angles coiffées de chapiteaux ornés de feuilles lisses et de masques dans les feuillages, les clés de voûte ornées l’une de l’Agneau et l’autre d’une Vierge à l’Enfant. Elle appartenait à la collégiale et venait compléter l’ensemble monastique dès la fin du XIIe siècle ou dès le début du XIIIe siècle.
Bâtiment monastique Cloître En élévation - / - La cour du cloître forme un carré de 28,50 mètres de côté, entouré de quatre galeries charpentées. La lecture des élévations montre que la construction du cloître a commencé au même moment que l’église. Les murs ouest et sud du cloître visibles aujourd’hui sont conservés depuis le XIIe siècle . Ils étaient percés de simples baies rectangulaires surmontées d’un arc de décharge et de baies très étroites : trois sont encore visibles au sud, au-dessus de la toiture du cloître. Contre le mur sud du cloître est installée une série d’enfeus, datables par leur décor de la fin du XIIIe siècle. Ils se composent de niches plaquées, séparées par des colonnes à chapiteaux ornés de feuillages, et couronnées d’arcs trilobés inscrits dans des arcs brisés, bordés d’un tore. Les écoinçons des trilobes sont ornés de motifs végétaux. Ces arcs sont coiffés d’une large archivolte ornée de grandes feuilles et surmontée d’un gâble garni de crochets. Les arcades ouvrant sur les galeries du cloître ont été refaites au XIIIe siècle.
Bâtiment monastique Salle capitulaire - - / - Les vestiges de l’entrée de la salle capitulaire sont conservés à l’est. Cette entrée est composée d’une porte encadrée de deux baies doubles, aux archivoltes nues retombant sur des tailloirs et des chapiteaux moulurés. Un cordon de pointes de diamant vient orner l’extrados des voussures, comme au niveau des baies des deux travées orientales de la nef.

BIBLIOGRAPHIE / SOURCES

Bibliographie

  • Marcel AUBERT, "Saint-Émilion, collégiale", 102e Congrès archéologique de France, tenu à Bordeaux et Bayonne en 1939, SOCIÉTÉ FRANÇAISE D'ARCHÉOLOGIE, Paris, 1941, p. 172-181.
  • Jean-Auguste BRUTAILS, Les vieilles églises de Gironde, Bordeaux, 1912.
  • Jacques GARDELLES, "L’église haute de Saint-Émilion et les abbayes augustines d’Aquitaine aux XIIe et XIIIe siècles", Annales du Midi, 70, Toulouse, 1958 (1958), p. 391-401.
  • Juliette MASSON, "Geoffroi du Loroux et l’architecture religieuse en Aquitaine au XIIe siècle", Bulletin du centre d’études médiévales d’Auxerre | BUCEMA [en ligne], 17.1 | 2013, mis en ligne le 19 juin 2013. URL : http://cem.revues.org/12985, 2013 (2013), p. -.
  • Juliette MASSON, "La collégiale de Saint-Émilion", Fabrique d’une ville médiévale : Saint-Émilion au Moyen Âge, Frédéric BOUTOULLE , Jean-Luc PIAT, Dany BARRAUD (dirs.), 26 t., Bordeaux, Ausonius éditions - Fédération Aquitania, supplément, 2011, p. 139-156.
  • Anne PRACHE, "L’église haute de Saint-Émilion", L’église haute de Saint-Émilion, SOCIÉTÉ FRANÇAIS D’ARCHÉOLOGIE, 145 t., Paris, Société française d'archéologie, 1990, p. 207-220.
  • Louis SERBAT, "Saint-Émilion, église collégiale", Congrès archéologique de France, 79-I, tenu à Angoulême en 1912, SOCIÉTÉ FRANÇAISE D'ARCHÉOLOGIE, Paris, Société française d'archéologie, 1912, p. 174-189.

Sources éditées

  • Gallia christiana, qua series omnium archiepiscoporum episcoporum et abbatum Franciae, vicinarumque ditionum, ab origine ecclesiarum, ad nostra tempora per quatuor tomos deducitur. Et probatur ex antiquae fidei manuscriptis, Vaticani, regum, principum, tabulariis omnium Galliae cathedralium & abbatiarum. Opus fratrum gemellorum Scaevolae et Ludovici Sammarthanorum auctum, & primó in lucem editum a Petro Abelio et Nicolao Sammarthanis... , Louis SAINTE-MARTHE (éd.), 16 t., Paris, 1720, https://books.google.fr/books?id=rPl5C1FK-oMC&hl=fr&pg=PP7&redir_esc=y#v=onepage&q&f=false..
  • Le livre du chapitre de Saint-Emilion, Françoise LAINÉ (éd.), Paris, Académie des inscriptions et belles-lettres, 2017 (Recueil des historiens de la France, série Obituaires in-8°, XVII).

Sources manuscrites

Non renseigné